Réalisé par Maria Martinez et Alejandra Andreu (6esa Ecole Européenne Bruxelles III)

Lieux et temps :

L’histoire de « L’Ingénu » se déroule en Bretagne, prés de la ville de Saint-Malo, l’auteur ne précise pas plus sur le village ni son emplacement. Il ne décrit ni les lieux ni les paysans du village. L’époque ou se déroule l’œuvre n’est pas directement dit, c’est grâce aux repères extérieurs qu’on peut le « deviner » (références au Mgr de Louvois, M. Alexandre...) Dans cette oeuvre on remarque l’absence de précisions temporelles, on ne sait jamais a quel moment de la journée se déroule l’action, comme dans les contes.

Schema narratif :

Situation initiale : Au début de l’oeuvre un Huron en provenance d’Angleterre arrive en Bretagne dans un village. Elément perturbateur : Les gens du village veulent le baptiser puisqu’il est de sa propre religion, c’est alors qu’il commence son apprentissage du catholicisme grâce à l’aide de son oncle et de la Bible. Quand le Huron se fait baptiser son premier problème arrive, il est amoureux de sa marraine, Mlle de Saint-Yves, mais il ne peut pas se marier avec elle, alors commencent les épreuves, il doit partir à Paris voir le roi pour lui demander Mlle de Sait Yves en mariage et sa récompense pour avoir battu les Anglais en Basse-Bretagne. A son arrivé a Versailles il rencontre un garde breton qui veut l’aider à rencontrer le roi, alors il l’emmène chez le commis de Mgr De Louvois, M Alexandre, mais il n’est pas disponible, alors ils vont chez le commis de M. Alexandre, mais il le fait attendre une heure et quand il est reçu le commis pense qu’il était fou, et il le laisse partir sans rien faire. Cette nuit il s’est fait arrêter à cause d’une lettre d’un espion de Mgr de Louvois qui dit que l’Ingénu favorisait les huguenots et était contre les jésuites, mais en plus il brûlait les couvents et enlevait les filles, alors Mgr De Louvois le fait enfermer à la Bastille. Pendant son emprisonnement, il connaît son compagnon de cellule qui lui enseigne la philosophie, le théâtre, la poésie, les sciences.... Pendant tout ce temps au village les gens commençaient à se préoccuper, ils pensèrent que le pauvre Ingénu était mort, mais sa tante, Mlle de Kerkabon, a convaincu son frère, M. le prieur de Notre-Dame de la Montagne, d’ aller à Paris chercher leur neveu. Ils eurent la protection et les conseils de l’évêque de Saint-Malo et des lettres de recommandation pour le père de La Chaise, mais ils n’obtiennent rien de lui. Mlle de Saint Yves fugue le matin de son mariage pour aller à Versailles faire délivrer son amant, elle va voir M. de Saint-Pouange, qui lui déclare que la seule façon de sortir son amant de prison serait de lui prêter ses services, alors elle va demander conseil au père Tout-à-tous et à son amie qui l’avait logée, les deux lui conseillerent de céder à la volonté de M. de Saint-Pouange et malgré elle, elle suivit leur conseil. Elle réussit à délivrer son amant et il lui demande de parler une deuxième fois avec l’homme qui lui avait permis sortir de prison pour en faire autant avec son ami le janséniste Gordon, et elle le fit. Cette nuit, les Kerkabons, les Saint Yves et Gordon se reunirent pour dîner. Mlle de Saint Yves était malade mais elle ne se plaignait pas pour ne pas troubler la joie qui régnait son entourage. Les médecins ne savaient pas la soigner, alors ils la laissent mourir sans rien faire.

Situation finale :

L’Ingénu finit par aller à l’armée et finit sa vie en militaire en adorant la belle Saint Yves et Gordon vécut avec lui jusqu’à sa mort.

Schema actanciel :

Héros et objet de la quête :

L’Ingénu fait toutes ces épreuves pour se marier avec Mlle de Saint-Yves, qu’il aime comme sa femme.

Ses adjuvants :

Le garde breton qu’il rencontre à Paris et qui lui emmène aux commis du roi. Mlle de Saint Yves qui le fait finalement libérer. Sa tante, Mlle de Kerkabon, qui même en essayant de parler avec le père de la Chaise n’arrive pas a le faire libérer. Son oncle, qui accompagne Mlle de Kerkabon afin de libérer son neveu. Gordon, qui l’instruit pendant son incarcération.

Ses opposants :

L’espion du père de la Chaise, et le père lui-même qui le font incarcérer. Le commis de M. Alexandre qui pense qu’il est fou.

Personnages principaux :

L’Ingénu, qui n’est décrit que comme un homme sauvage et sans éducation au début du livre et qui évolue et s’instruit, il devient comme un sage. Mlle de Saint Yves est une très belle femme bretonne, simple, qui ne se pose des questions sur rien, elle a une éducation de village avec beaucoup de préjuges. Mlle de Kerkabon, qui avec son frère reflètent la vive image des idées de l’église et la religion de l’époque. Gordon qui est un homme sage qui s’est instruit pendant toute sa vie, et pourtant n’arrive pas a ressembler aux sages comme fait l’Ingénu en un an.

Ces descriptions des personnages sont très superficielles, les personnages ne montrent aucun signe de profondeur psychologique comme ce serait le cas dans un roman. Voltaire ne nous montre que leurs qualités et leurs défauts, on ne sait pas grand chose sur eux.

Etude du merveilleux :

Les événements sont très fantaisistes, il y a beaucoup trop de coïncidences (un Huron en provenance d’Amérique, orphelin, retrouve sa famille en France...), le héros se confronte à des problèmes sociaux mais il réussit toujours a se sortir d’affaire. Tous ces événements jouent un rôle très important puisque c’est la base des contes de toute sorte, mais aussi parce qu’ils nous montrent de certaine façon les conflits de l’époque entre les bourgeois et les philosophes.

Conclusion :

Les contes philosophiques font plaisir à lire à beaucoup de gens parce qu’il y a une partie philosophique, qui analyse la société et qui porte toujours des leçons à retenir, et une deuxième partie avec l’humour que l’auteur veut y mettre pour faire remarquer l’absurdité des choses, ce mélange de formes fait que se soit plus agréable et facile à lire. Mais c’est aussi grâce à ce genre de livre qu’on peut voir la société de cette époque avec une « vision » interne, qui nous décrit surtout les conflits qui nous montrent la manière dont les gens pensaient et vivaient.