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Alphonse

L’incroyable aventure d’Alphonse

Alphonse, un petit garçon aux yeux verts étincelants, vivait heureux avec ses parents. Mais, un jour, quand ses parents allaient ensemble au travail, ils eurent un grave accident et moururent.

Alphonse, qui venait d’avoir huit ans, resta quelques mois chez sa tante. Celle-ci n’aimait pas les enfants et finit par le rejeter. Le pauvre garçon passa des nuits affreuses dans les rues aux pavés durs et froids. Un jour, Alphonse, à la chevelure couleur charbon, dormait sous la pluie, quand il aperçut un petit nain qui marchait en bougonnant. Alphonse au coeur de velours lui demanda gentiment : “- Qui es-tu petit être ?
-  Je suis un nain de la forêt d’Amazonie et, de toute façon, qu’est-ce que tu peux me faire ? Je suis un nain pourri, pourri, pourri ! répondit le petit nain en grognant.
-  Comment t’es-tu retrouvé ici ? lui demanda Alphonse, intrigué.
-  Je suis ici, parce que... Oh ! Mais c’est trop compliqué ! Et toi, pourquoi es-tu ici ? Je n’ai jamais vu d’enfant si jeune que toi tout seul dans la rue. Veux-tu que je t’aide ? proposa le petit être bizarre, en pensant avoir une idée lumineuse.
-  Je vais me présenter. Je m’appelle Alphonse. J’ai huit ans. Mes parents sont morts et ma tante m’a mis à la porte. Moi, mon histoire est très simple. Ce que j’aimerais le plus c’est de trouver une vraie famille. Comment pourrais-tu m’aider ? l’interrogea Alphonse calmement.
-  Si tu veux, je pourrais te donner quelques pouvoirs magiques, mais à une seule condition, lui chuchota le petit nain en grimpant doucement sur lui.
-  Laquelle ? Je veux bien que tu m’aides. En fait, comment t’appelles-tu ? le questionna Alphonse en réfléchissant.
-  Tu devras toujours m’obéir et me garder dans ta poche. Je m’appelle Gobienchigabi, mais tu peux simplement m’appeler Gobi, déclara le minuscule nain en se frottant les mains.
-  D’accord, top là Gobi !!! Nous deviendrons de très bons amis !! s’exclama Alphonse en se tapant les mains avec Gobi.”

Ils passèrent des nuits et des jours dans les rues. Gobi, aux petites oreilles pointues, avait donné à Alphonse, le rêveur, des pouvoirs magiques. Maintenant, Alphonse au coeur de velours parlait avec les animaux, les pavés durs lui paraissaient moelleux et beaucoup d’autres choses encore. Un jour, Alphonse, aux yeux verts étincelants, et Gobi, l’infatigable, découvrirent qu’il y avait une forêt à deux kilomètres de la ville. Ils s’y aventurèrent. La forêt était sombre, on pouvait entendre de doux chants d’oiseaux. Alphonse, aux cheveux couleur charbon, s’émerveilla, mais Gobi, silencieux, lui dit qu’il ne fallait pas se faire d’illusions. Les branches des arbres s’écartaient quand ils passaient. Cette forêt était enchantée. Après avoir marché beaucoup de temps, Gobi, aux petites oreilles pointues, demanda naturellement à un petit oiseau : “- Petit oiseau, est-ce que tu sais s’il y a un abri près d’ici ? - Oouuuii, euh, il y a, à cent mètres d’ici, euh, à gauche, un vieillard qui a une maison, répondit l’oiseau en s’allant vers un autre arbre.” Alphonse, au regard transperçant, et Gobi, aux petites jambes infatigables, se dirigèrent vers la maison.

Quand ils y arrivèrent, il semblait n’y avoir personne. Autour de la maison, il y avait un fossé plein de crocodiles. Quelle horreur ! Alphonse, à la chevelure couleur charbon, mit rapidement Gobi dans la poche trouée de son manteau sale, pour que personne ne le voie. Ensuite, il sonna plusieurs fois à l’énorme porte en bois, mais personne ne vint ouvrir. Alors, il aperçut une cloche pleine de rouille qui pendait sur une barrière. Alphonse, courageux, sonna vigoureusement. Un vieillard regarda par la fenêtre. Il sortit de la maison couverte de mousse, ayant un bâton sculpté à la main. Il se dirigea vers le fossé et posa le bâton juste au bord. Les crocodiles féroces se mirent en file et formèrent un pont. Le vieil homme passa et s’approcha d’Alphonse au coeur de velours. Il lui demanda gentiment : “- Qu’est-ce que tu veux petit garçon ?
-  Bonjour, je voudrais vous demander si vous voudriez bien m’héberger pendant quelques nuits, répondit Alphonse timidement.
-  Je peux t’héberger, mais alors tu devras travailler bien, proposa le vieil homme en s’essuyant les sourcils crasseux. Tu es d’accord ? Comment t’appelles-tu ?
-  Je m’appelle Alphonse et j’ai huit ans. Je suis d’accord, répondit l’enfant.

-  Tu peux m’appeler Antoine. Viens ! bougonna le vieillard en ouvrant la porte. Antoine, au visage ridé, et Alphonse, au regard étincelant, passèrent le pont vert. Antoine prit le beau bâton sculpté, puis, ils entrèrent dans la vieille maison. Elle était pleine d’insectes et de toiles d’araignées. Le vieil homme lui montra où était sa chambre et s’exclama : “- Voici ta chambre ! Je t’apporte tes draps, une couverture et un chiffon !!” Sa chambre était toute sale et très petite. Il n’y avait que l’espace pour un lit et une minuscule armoire. Antoine apporta les draps, la couverture et le chiffon. Quand Alphonse au coeur de velours s’assura qu’Antoine était parti, il ferma la porte et marmonna à Gobi : “- Tu peux m’aider Gobi ?” Alphonse sortit Gobi de sa poche sale. Alors, Gobi fit un geste mystérieux avec son doigt et tout devint propre et rangé. Alphonse demanda doucement à Gobi : “- Est-ce que tu peux faire ça à mes habits s’il te plaît ?” Gobi toucha doucement la surface des habits d’Alphonse et ils devinrent propres, brillants et sans aucun trou. Alphonse, le courageux, resta deux semaines chez Antoine, aux sourcils sales. Mais, à la fin, il voulut s’enfuir et il chuchota à Gobi : “- Je veux partir Gobi, je ne veux pas faire de travaux forcés. Comment est-ce qu’on va faire ? - Il faut calculer le temps dont on a besoin pour sortir d’ici et pour arriver à la ville. Je pense qu’on aura besoin de deux heures. Alors, on sort d’ici à trois heures du matin, mais il faut être sûr qu’Antoine dort. O.K. ? proposa Gobi en se grattant la tête. - O.K. ! s’exclama doucement Alphonse.”

Le soir, quand ils furent sûrs qu’Antoine dormait, ils sortirent de la maison. Gobi s’approcha des crocodiles et leur chuchota : “- Formez un pont et on vous donnera du pain.” Alphonse jeta dans le fossé le pain qu’il avait recueilli. Les crocodiles dévorèrent rapidement tout le pain, puis formèrent un pont. Alphonse, à la chevelure couleur charbon, et Gobi, aux petites oreilles pointues, passèrent le gros pont des crocodiles. Alphonse, le courageux, tapa d’un coup sec la porte puis l’ouvrit. Il la referma derrière eux et se mit à courir avec Gobi en main. Les branches des arbres s’écartaient quand ils passaient. Les grands arbres feuillus se secouaient et tombaient derrière eux pour barrer le passage. Quand Alphonse, au regard étincelant, et Gobi, le silencieux, arrivèrent en ville, ils étaient soulagés. Ce soir-là, un jeune couple vit Alphonse aux yeux verts dans la grande rue et lui demanda : “- Pourquoi es-tu ici, petit garçon, à cette heure-ci ? Tu veux qu’on appelle tes parents ? - En fait, je suis orphelin, répondit froidement Alphonse.”

Le jeune couple d’abord s’éloigna, en discutant. Ils avaient perdu un enfant et rêvaient d’en avoir un autre. Alphonse, tout d’un coup, serra Gobi dans ses bras et lui chuchota : “- Ce serait bien s’ils m’emmenaient ! J’aimerais tant vivre à nouveau en famille !” Le jeune couple s’attendrit. Ils s’approchèrent du petit garçon aux yeux étincelants d’espoir et l’interrogèrent doucement : “- Comment t’appelles-tu ?” Alphonse leur expliqua pourquoi il se retrouvait seul dans la rue, après la mort de ses parents. Le jeune couple lui proposa de l’adopter et il accepta avec joie. A partir de ce jour-là, Alphonse, le beau garçon aux yeux verts, vécut heureux. Gobi partit à la recherche d’un autre enfant qui ait besoin de son aide. Ils se quittèrent, mais Gobi lui donna le pouvoir magique de l’appeler en cas de besoin.

FIN

Mars 2005 Ioanna Goumas de Oliveira s.1FRa