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Les protecteurs de la bague

Les protecteurs de la bague

Léopold Aubris dormait tranquillement dans son lit quand la sonnette retentit. Il se leva sans même se laver les dents, se précipita à l’entrée pour ouvrir la porte. L’homme, moustachu et de taille moyenne, ouvrit la porte à son père, Jacques Aubris, un petit homme d’une soixantaine d’années. « Bonjour papa, qu’est ce qu’il y a ? » demanda Léopold. « Ah ! bonjour Léo, je viens juste te rendre une petite visite. Attends, il y a une lettre pour toi » annonça-t-il. Léopold prit la lettre et constata que l’écriture était verte comme les feuilles verdoyantes en été. Incroyable ! La lettre venait de quelqu’un qu’il n’avait jamais vu, dont il n’avait jamais entendu parler auparavant. Elle venait de son arrière-grand-père maternel russe, comme tous les membres de la famille de sa mère. Léopold ouvrit la lettre et la lut à haute voix : « Cher Léopold, J’imagine que tu ne connais pas mon existence. Sache que je t’invite chez moi pour te parler de quelque chose de sérieux. Tu as sûrement entendu parler d’une bague de famille. Je la possède. Maintenant c’est à toi qu’elle revient. Voilà pourquoi je t’invite. Viens vite. Je t’attendrai à l’aéroport assis par terre avec un labrador. Bonne chance ! ». Après avoir lu la lettre Léopold regarda son père ébahi.

« Alors », finit par dire Jacques. « Tu y vas ? ». « Je pense que je suis obligé », constata Léopold. « Alors, qu’est ce que tu attends ? Réserve ton billet pour Moscou ! »,,s’exclama Jacques. Arrivés à l’aéroport Jacques salua son fils qui partit prendre son avion. Léopold s’installa. Après une heure il alla parler au pilote. On l’informa que l’horaire avait été changé sans que personne ne sache pourquoi. Léopold se posait des questions : « Pourquoi avait-on changé l’horaire ? ».

Il finit tout de même par arriver à Moscou mais personne ne vint à sa rencontre. Aucun homme assis aux côtés d’un labrador. Soudainement un assistant de vol arriva.

« Bonjour Monsieur Aubris, votre parent m’a dit que je devais vous conduire chez lui, ou que je devais vous prêter ma voiture que vous laisserez aux portes de Moscou ». « Ah ! Nous ne sommes pas à Moscou ? », interrogea Léopold. « Ha, ha, ha ! Nous ne sommes pas à Moscou ! Moscou est à trente Km », s’exclama l’homme. « Alors très bien, je suis d’accord pour la deuxième idée ! ». Quelques temps plus tard, Léopold démarra avec la voiture. Arrivée devant Moscou, Léopold s’arrêta.

Une grande ville s’étalait devant lui, un magnifique spectacle. Quand il se décida à avancer, deux statues en bronze lui barrèrent le passage. « Alors, étranger venu de loin », dit une voix aigue qui était celle d’une des deux statues. « J’imagine que tu ne connaît pas la légende des statues de Moscou », dit l’autre. « Elles apparaissent aux yeux de tous ceux qui endureront de longs maux à Moscou », expliqua la première.

« Mais nous te souhaitons tout de même un bon séjour à Moscou », dirent-elles en cœur. Puis elles disparurent. Léopold entra dans la ville et s’aperçut qu’elle était déserte. Soudainement il entendit une voix. « Ohé ! L’étranger, suis-moi ». Léopold chercha qui lui avait parlé et découvrit un chien.

« Mais tu parles ! », s’exclama Léopold. « Ne pose pas de question et suis-moi », s’écria l’animal au pelage doré. Léopold le suivit et s’arrêta face à une maison. Soudainement le chien cracha une perle rouge vif qui roula à ses pieds. Léopold la ramassa, mais en se relevant ne vit plus de chien, mais un homme. L’homme lui dit : « Viens, je dois te conduire à ton arrière-grand-père », expliqua-t-il rapidement. Ils marchèrent un peu et trouvèrent au coin d’une rue deux vélos qui avaient été laissés exprès par l’arrière-grand-père de Léopold. Ils partirent. En roulant l’inconnu qui était un petit homme roux s’exclama : « Ah, je ne me suis pas présenté. Je suis Igor, je viens de la Moldavie ». « Bonjour Igor, je m’appelle Léopold. Je viens de France. Mais comment connais-tu ma langue ? »

« J’ai vécu en Belgique étant jeune », expliqua Igor. « C’est très bien... », commença Léopold qui se fit interrompre. « Oh ! », s’écria Igor, « regardez la maison ! Les fenêtres sont détruites, la porte est ouverte ! », hurla Igor.

Ils entrèrent, montèrent à l’étage. Ils trouvèrent l’arrière-grand-père mort. La bague de famille n’était plus là. « Mais que s’est il passe ? », s’écria Léopold. « Votre arrière-grand-père est mort assassiné et la bague de famille a disparu. C’est horrible, mais la bague, il faut la retrouver ! », s’exclama Igor. « Pourquoi est-elle si importante ? », demanda Léopold.

« Vous ne savez donc pas ! », s’écria Igor. « Savoir quoi ? », demanda Léopold.

« Cette bague est dangereuse. Elle est dans votre famille justement pour que celui à qui elle appartient ne puisse par la récupérer. Cette bague pourrait réveiller un être qui peut détruire la terre ! », expliqua Igor. « Que faut-il faire ? », demanda Léopold. « Appeler la police ? ». « Non, surtout pas, on serait retenu au commissariat pendant des heures. Non, il ne faut pas perdre de temps », dit Igor. Ils laissèrent les vélos et partirent à pied. La nuit tomba et ils continuaient à marcher. Soudainement ils entendirent un long claxon. « Mais il n’y a pas de route ici ! », constata Léopold.

« Non, effectivement », répondit Igor. « Je vais en éclaireur », chuchota-t-il. Il mit la perle rouge vif dans sa bouche et se transforma en chien. Léopold continua à marcher.

Soudain un énorme coup lui frappa la nuque et il s’évanouit. Juste avant il vit Igor qui suivait lui et ses agresseurs. Après quelques heurs, Léopold se réveilla mal en point dans un laboratoire ou toute une troupe d’hommes le regardaient. Finalement un vieil homme s’approcha. « Bonjour Léopold Aubris », dit-il. « Vous voilà à ma merci. Mais avant tout acte, je vais vous expliquer votre présence ici. Mon nom est Mr Shrouk. Je suis un scientifique allemand, le seul descendant de la famille d’où vient la bague. Je l’ai cherchée pendant longtemps. Maintenant que je l’ai, je pourrai réveiller la bête qui est en elle et devenir Tzar de Russie ! », s’exclama-t-il. « Il n’y a plus de Tzar en Russie », marmonna Léopold.

« Je sais ! Mais moi je le deviendrai, que le peuple le veuille ou non ! », hurla Mr Shrouk qui avait entendu les mots de Léopold. « Et maintenant, trêve de plaisanteries, il faut que je vous tue pour la survie de mon projet ! », s’exclama Shrouk. Il prit un couteau et s’avança vers Léopold qui se débattait vainement entre les mains des autres hommes. Soudain un chien au pelage doré courut en avant et bondit sur les hommes qui lâchèrent Léopold. Ce dernier et le chien doré fuirent en courant, poursuivis par une vingtaine d’hommes. « Pourquoi as-tu mis autant de temps ? », s’écria Léopold. « En vous suivant j’ai découvert des bidons d’acide que j’ai ouverts avec un tournevis abandonné par terre », répondit le chien.

« Que comptes-tu faire ? », demanda Léopold. « Leur jeter les bidons dessus, voyons ! Ca brûlera tout le laboratoire, tuera tous et hommes et détruira définitivement la bague ! », expliqua le chien. Finalement ils arrivèrent près des bidons d’acide. Igor retrouva son aspect humain. Les deux hommes se mirent derrière les bidons et, à l’aide de planches en bois, les poussèrent. Ensuite ils coururent à perdre haleine pendant que leurs ennemis fondaient sous l’effet de l’acide. Ils hurlaient, tentaient de fuir, mais en vain. Le seul passage possible était celui qu’avaient emprunté Léopold et Igor, mais il était infesté d’acide. Tous les hommes moururent dans d’atroces souffrances, ainsi que Mr Shrouk.

Nos deux héros se sauvèrent grâce à un passage à travers les égouts de Moscou que Igor connaissait. La bague était détruite. C’était une grande victoire pour Léopold. Après les funérailles de son arrière-grand-père il acheta une bague et, heureux de rentrer chez lui, fit croire à son père qu’il avait reçu le sceau de sa famille

ECOLE EUROPEENNE DE BRUXELLES III 1FRA