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La petite fille au coeur rempli d’espoirLa petite fille au coeur rempli d’espoir Il était une fois une petite fille nommée Cassandra qui se sentait triste. Elle avait un père gentil mais sévère et l’argent ne lui manquait pas. Pourtant, elle était très triste car depuis sa plus tendre enfance elle n’avait jamais vu sa mère. Elle ne pouvait plus attendre. Elle souffrait trop. Un jour, elle partit à l’aventure sans le dire à son père. Elle arriva devant la forêt, assez loin de chez elle. Elle avait toujours eu peur de cette forêt qui était sombre et angoissante ; les branches des arbres ressemblaient à des bras de sorcière, les hiboux hululaient et des craquements venaient de partout. Cassandra était fatiguée et n’aimait pas cette forêt. La nuit était sur le point de tomber lorsqu’elle entra dans la forêt. Elle marcha et marcha jusqu’à ce qu’elle arrive devant une maison sombre et horriblement décorée de guirlandes fabriquées avec des bras humains, vernis avec de la vinaigrette et de l’ail. Cassandra était effrayée et dégoûtée de voir une chose aussi horrible. Le pire c’est qu’elle devait obligatoirement passer par cette maison pour continuer son chemin. Elle avança de trois pas et alla frapper à la porte, mais soudain un chien apparut par la fenêtre, sortit lui parler pour la prévenir de ne pas entrer. Cassandra ne comprenait pas. Le chien se nommait Shado. Il lui expliqua ce qu’il avait vécu. Cassandra demanda à Shado : « Mais qui t’a fait souffrir autant ? Cette maison a l’air vide. » Shado répondit :
« La sorcière Babayasha, tiens ! Elle est horrible. On croirait qu’elle n’a pas de cœur. Mais au fait, pourquoi veux-tu passer par cette maison ? Que comptes-tu faire de l’autre côté ? »
Mais Shado l’encouragea et réussit à la convaincre de monter les collines. Ils découvrirent que pour ouvrir la première porte il fallait une clé magique. Mais où était-elle cachée ? Shado se mit à renifler la serrure et puis suivit une piste jusqu’à un endroit où il creusa et la clé apparut. Cassandra la prit et ouvrit la porte. Mais il fallait vite passer car la porte se refermait immédiatement lorsqu’elle sentait une présence. Ils s’insinuèrent et se dirigèrent vers les autres collines à escalader. L’ouverture des portes était toujours identique et l’action se répéta donc sans problème. Cependant, la dernière porte n’était pas aussi facile à ouvrir. Sa clé n’était pas cachée mais elle volait aussi rapide qu’un éclair autour de toute personne voulant passer. Cassandra se découragea à nouveau mais, comme la fois dernière, Shado, gardant son sang froid, sauva la situation : il se mit à bondir aussi haut que possible et parvint à attraper la clé. La fillette reconnaissante l’embrassa sur la tête et le serra contre elle. Après cette épreuve ils arrivèrent enfin sur l’île enchantée des mamans. C’était merveilleux, on voyait les vagues s’agiter en chantant, des palmiers pousser en une seconde ; il y avait des palais qui servaient sûrement de maison aux mamans et, plus loin, se trouvait une grotte dorée et décorée de médailles de plongées en or et de lampes qui servaient généralement de guirlandes pour les sapins. Cassandra était émerveillée. Son ami Shado aussi, d’ailleurs. Ils n’avaient jamais vu de si belles choses. La fillette se dit que son rêve était enfin accompli mais au moment où elle allait dire à Shado qu’elle avait réussi, un gros chien à deux têtes sortit de derrière un palais et s’arrêta devant elle en grognant. Shado défendit Cassandra en mordant le gros chien au cou. Mais il dut grimper, sauter et s’agiter car le gros chien faisait plus de deux mètres de haut. Cassandra, apeurée, se dit que Shado avait besoin de son aide. Elle alla chercher plusieurs bâtons pointus pour les lancer sur l’horrible chien. Ce dernier, essoufflé, affaibli et blessé se laissa tomber et Cassandra enfonça alors un dernier bâton dans le cœur de la bête féroce. Elle était fière d’elle et Shado aussi. Nos deux héros n’eurent pas le temps de reprendre leur souffle qu’une horrible créature, mi-homme mi serpent, arriva et vit son chien à terre, mort. Le monstre se mit à hurler : « Qu’avez-vous fait à mon chien ? Vous venez de m’offenser ! Ne savez-vous pas qui je suis ? Je m’appelle Bragard et je vous défends de venir sur cette île. Vous méritez la mort ! » Il était furieux et était devenu une vraie vipère. Une nouvelle bagarre commença : morsures, coupures, blessures, sang et beaucoup d’autres choses horribles. Après un interminable moment, Bragard fut tellement épuisé qu’il se laissa tomber. Sans hésiter une seconde, Shado se jeta sur lui et le mordit si fort à la gorge que Bragard suffoqua et mourut. Tout à coup, les nuages qui recouvraient le ciel d’un sombre gris disparurent et le soleil revint. Cassandra était soulagée. Alors, une maman au doux visage apparut devant elle. Cassandra s’approcha de cette dernière et lui raconta sa mésaventure et le motif de son voyage. La maman, émue, caressa le visage de la fillette, déposa un baiser sur son front et la prit dans ses bras. Cassandra était heureuse : jamais elle n’avait connu un moment si doux, si tendre. Elle venait de trouver une maman qui l’aimerait comme une vraie maman. Elles repartirent ensemble vers la maison de Cassandra où le papa devait sûrement être très inquiet. Shado les suivait. Il n’avait personne au monde à part Cassandra. Arrivés à la maison, Cassandra vit son papa et courut vers lui. Il était inquiet. Ses yeux étaient fatigués d’avoir pleuré la disparition de sa fille. Mais lorsqu’il vit son enfant courir vers lui, son cœur se remplit de bonheur. Cassandra, émue, lui présenta sa nouvelle maman. Le père ému, à son tour, accueillit la gentille dame. Ils entrèrent à la maison. Cassandra prit Shado dans ses bras et demanda à son papa de pouvoir le garder. Le papa accepta avec un large sourire. Une nouvelle famille venait de se construire. Ils vécurent heureux pour toujours. Deborah, 1fra, Ecole européenne Imprimer l'article |